Le secteur des services financiers connait un changement historique de son marché du travail

Le rapport de LFF examine les futurs métiers et compétences du secteur de la finance

Le nouveau rapport de Luxembourg for Finance (LFF), intitulé Future Skills and Jobs in Finance, examine
les tendances qui remodèlent le monde du travail dans le secteur des services financiers et détaille, par
le biais d’une analyse sectorielle et intersectorielle, comment les différents métierss’adaptent à ce nouvel
environnement et quels nouveaux emplois pourraient apparaître.

Il existe un décalage notable entre les compétences actuelles et celles qui seront requises dans les cinq
prochaines années; l’analyse avancée des données et les compétences mathématiques figurant parmi les
priorités des employeurs. En outre, les programmes de requalification des employeurs sont le plus
souvent axés sur le développement de la pensée critique et de la prise de décision, ainsi que sur les
compétences en matière de leadership.

Les tendances claires qui façonnent l’avenir sont les suivantes :

Le personnel hautement qualifié capable de travailler en étroite collaboration avec la technologie,
en particulier pour développer et déployer des procédés liés à l’automatisation, fera l’objet d’une
forte demande (ce qui nécessitera non seulement un remaniement et une amélioration
considérables des compétences au niveau du secteur, mais aussi un changement dans la
formation que reçoivent les talents évoluant au sein des services financiers.

Les professionnels de la finance consacreront davantage de temps à des activités qui requièrent
des compétences sociales et émotionnelles, tout en tirant parti de leur expertise : qu’il s’agisse
de technologie, de finances, de gestion du personnel, etc.

Les compétences en matière de leadership, ainsi que la demande de professionnels capables de
prendre des initiatives, sont appelées à augmenter.

Malgré la tendance à l’automatisation et l’importance accrue accordée aux activités visant à
séduire les clients, une solide culture financière et de bonnes compétences quantitatives restent
essentielles pour analyser, comprendre et fournir aux clients des recommandations fondées sur
des données financières.

Au-delà de leur devoir envers leurs clients, les professionnels de la finance ont également une
responsabilité croissante envers la société et le financement de la transition vers le « zéro
émission nette ». Les compétences en matière de durabilité seront donc essentielles à l’avenir,
non seulement pour évaluer correctement les investissements, mais aussi pour élaborer des
stratégies ESG internes.

Le paysage des services financiers devient de plus en plus complexe, car les réglementations
évoluent et ont un impact sur tous les domaines du secteur. Le fonctionnement des équipes
juridiques et de conformité évolue également, ce qui oblige les professionnels de cet espace à
faire preuve d’un esprit plus stratégique et d’une meilleure connaissance des technologies pour
répondre aux nouvelles demandes.

Si les professionnels devront être dotés des compétences adéquates pour exploiter les nouvelles
technologies, répondre à l’évolution de la demande des clients, s’adapter à des règles nouvelles et
complexes, et contribuer au développement durable de l’économie, la charge ne repose pas uniquement
sur eux.

Face à ces nouveaux besoins, les institutions financières doivent également procéder à des changements
importants afin de répondre à l’évolution des exigences professionnelles et de s’assurer qu’elles sont en
mesure de continuer à attirer les meilleurs talents. Les entreprises de services financiers devront modifier
leur approche des affaires afin d’aligner les valeurs de leur organisation sur des thèmes qui correspondent
à la nouvelle génération des professionnels du secteur. Les meilleurs talents s’attendent de plus en plus
à une expérience de travail personnalisée, ce qui met à rude épreuve les modèles opérationnels existants.
Les entreprises devront progressivement passer d’un concept de gestion à un concept de leadership.

Nicolas Mackel, CEO de Luxembourg for Finance, a déclaré que « les organisations financières jouent un
rôle fondamental dans le financement de la croissance économique et de la transition vers le zéro
émission nette ; elles sont à la recherche de talents capables de s’adapter à une évolution permanente.
Nous espérons que ce rapport apportera une contribution précieuse aux personnes désireuses de
commencer ou de poursuivre leur carrière dans les services financiers, en identifiant les compétences
physiques et morales qui seront essentielles pour l’avenir de la finance ».

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