Les dividendes versés par les entreprises du CAC40 s’envolent

Un rapport de l’ONG « Observatoire des Multinationales » affirme que les entreprises du CAC 40 ont atteint un montant record de 57,5 milliards d’euros en 2021. En parallèle, la rémunération des grands patrons a fortement augmenté.

  • Le CAC40 a battu des records de profits en 2021 (157 milliards €) et au premier semestre 2022 (72,8 milliards), du fait d’une augmentation de l’activité mais surtout de leur profitabilité.
  • Le CAC40 a versé des dividendes record sur les profits 2021 (57,5 milliards) et battu en 2021 un record de rachats d’actions (22,4 milliards €). Les principaux bénéficiaires sont comme d’habitude le groupe Arnault (2,4 milliards d’euros de dividendes sur les profits 2021) et BlackRock (plus de 2 milliards d’euros). Les rachats d’actions et les dividendes sont partis sur la même lancée en 2022.
  • Le taux effectif d’imposition du CAC40 a nettement diminué entre 2020 et 2021, passant de 37,6 à 25,4 %. 14,3% en moyenne de filiales du CAC40 sont localisées dans des pays considérés comme des paradis fiscaux. Certains des groupes du CAC40 qui réalisent les plus gros profits (ArcelorMittal, Stellantis, ST Micro) sont basés dans des pays réputés pour leurs avantages fiscaux pour les multinationales.
  • Avec 6,6 millions de rémunération moyenne en 2021, les patrons du CAC40 ont bénéficié d’une augmentation de 52% par rapport à 2020 et de 26% par rapport à 2019. Un nombre petit mais croissant de patrons du CAC affichent désormais des rémunérations dépassant allègrement les 10 millions d’euros.
  • Comme les salaires ne suivent pas, les groupes du CAC40 sont de plus en plus inégalitaires. Le ratio entre rémunération patronale moyenne et dépenses moyennes par salarié était de 108 en 2018, de 117 en 2019, de 115 en 2020. En 2021, il est de 139. La palme dans ce domaine revient au groupe Teleperformance où ce ratio est de 1706.
  • Les émissions de CO2 du CAC40 augmentent légèrement en 2021 par rapport à 2020, après une chute entre 2020 et 2019 en raison de la pandémie. Cette chute met en lumière l’importance des émissions du secteur aérien. Plusieurs groupes parmi les plus gros pollueurs du CAC40 ont cependant continué à augmenter leurs émissions malgré le Covid. Beaucoup de groupes de CAC40 ne sont toujours pas transparents sur l’ensemble de leurs émissions, notamment dans le secteur bancaire.

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