Pertes records pour le fonds souverain norvégien, le plus gros du monde
Les marchés ont été affectés par la guerre en Europe, l’inflation élevée et la hausse des taux d’intérêt, a-t-il expliqué.
Le fonds dans lequel le pays nordique -plus gros producteur d’hydrocarbures d’Europe de l’Ouest- verse ses revenus pétroliers a terminé l’année avec un rendement négatif de 14,1%, correspondant à des pertes de 1.637 milliards de couronnes (151 milliards d’euros).
Une perte inégalée en valeur, mais qui n’efface pas 2008 et la crise financière mondiale, année de sa pire performance en pourcentage (-23,3%).
Au 31 décembre, sa valeur totale restait à un montant colossal de 12.429 milliards de couronnes, soit près de 1.150 milliards d’euros.
Soit un matelas de 2,3 millions de couronnes (210.000 euros), pour chacun des 5,4 millions de Norvégiens.
Ces lourdes pertes étaient attendues, après déjà trois mauvais premiers trimestres, reflets de la dégradation des marchés financiers l’an passé.
La situation mondiale a eu « un impact négatif tant sur le marché actions que le marché obligataire, ce qui est très inhabituel », a souligné la Banque de Norvège.
Le fonds pétrolier norvégien est l’un des plus gros investisseurs au monde avec des parts dans près de 9.400 entreprises dans environ 70 pays, dont des grands noms de la technologie comme Apple, Microsoft ou encore Alphabet, la maison-mère de Google.