Sustainable Fitch: La viabilité du captage du carbone crée de l’incertitude
Cependant, la plupart des projets n’ont pas atteint leur capacité de capture ou ont dû être mis en veille ou annulés en raison de difficultés technologiques ou économiques. Malgré cela, les gouvernements considèrent le CCUS comme un outil clé pour atteindre les objectifs climatiques et les décideurs politiques mettent en œuvre des réglementations et des incitations, telles que des allègements fiscaux et des subventions pour soutenir les projets CCUS.
La technologie de captage du carbone est encore assez immature. L’Agence internationale de l’énergie recense 30 technologies différentes de captage du carbone dans différents secteurs, dont sept seulement sont matures ou en phase d’adoption précoce. Les avantages climatiques d’un projet CCUS dépendent également du fait que le CO2 capturé soit stocké de manière permanente, utilisé comme matière première (par exemple pour produire de l’urée) ou pompé dans des puits de pétrole vieillissants pour la récupération assistée du pétrole, ce qui est le cas actuellement pour la grande majorité du CO2 capturé.
Les investisseurs doivent tenir compte de la maturité technique et des avantages climatiques d’un projet CCUS spécifique et de la manière dont les alternatives à faible teneur en carbone peuvent affecter sa rentabilité.
Le CCUS dans le traitement du gaz naturel, la production d’électricité à partir de combustibles fossiles et la production d’hydrogène sont confrontés à des incertitudes considérables en raison des défis technologiques, de l’incertitude de la demande et de la réduction drastique du coût des alternatives à faible teneur en carbone. Les secteurs difficiles à éliminer, tels que la production d’acier, de ciment et d’engrais, offrent davantage de possibilités pour le CCUS, mais la technologie de capture dans ces secteurs en est encore à ses débuts.
Les défenseurs de la CCUS insistent sur le fait que cette technologie est nécessaire pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, mais le GIEC estime que les avantages climatiques du déploiement de la CCUS sont incertains et que la technologie n’a pas fait ses preuves à l’échelle et n’est pas disponible à court terme.
