Cédric LEBOUSSI : « Pourquoi tout le monde parle…Stagflation? »

Le terme « stagflation » né de la contraction des mots stagnation et inflation désigne un contexte dans lequel une faible croissance cohabite avec une importante hausse des prix et un taux de chômage élève pendant plusieurs trimestres

Une certitude bousculée par le choc pétrolier de 1973 à la suite de l’embargo des pays de l’OPEP sur le pétrole. Dans les pays de l’OCDE, « ce choc sur les prix des matières premières a entraîné une hausse des salaires, une inflation généralisée, et a perturbé la productivité, affectant profondément la croissance », détaille François Ecalle, président de Fipeco et conseiller maître honoraire à la Cour des comptes. Ce dernier fait un rapprochement entre le choc sur les matières premières de 1973 et celui qui pèse sur les prix du gaz aujourd’hui.

Le risque de glisser vers la stagflation

D’après les économistes, un gel du crédit dû au resserrement de la politique monétaire pourrait déclencher un ralentissement visible aux Etats-Unis, dans la zone euro et au Royaume-Uni. Les exportations vers ces marchés vont s’effondrer, déclenchant un deuxième ralentissement des commandes chez les partenaires commerciaux en Asie, en Europe et en Amérique latine. Dans le même temps, l’inflation sous-jacente pourrait rester tendue et l’inflation globale, tout en diminuant, pourrait rester bien au-dessus de la cible. Les banques centrales seront contraintes à un gel, car un nouveau resserrement serait injustifié, mais les baisses de taux seraient difficiles à justifier compte tenu de la dynamique de l’inflation. Les grandes économies peuvent basculer en récession à différents moments de l’année et l’économie mondiale peut connaître une période de croissance léthargique et d’inflation élevée.

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