Wall Street termine en baisse, la Fed fait craindre pour l’économie américaine
Le Dow Jones a perdu 0,31%, l’indice Nasdaq a cédé 0,09% et l’indice élargi S&P 500 a rendu 0,23%.
« Le marché a remis ses pendules à l’heure, (…) et cette vision de taux plus élevés pour plus longtemps pèse sur les actions et leur valorisation », a commenté Kurt Spieler, de FNBO.
La séance avait pourtant démarré dans le vert, sur ce qui semblait un rebond technique, stimulé par un reflux des taux obligataires, montés à des sommets. Le rendement des emprunts d’État américains à dix ans s’est ainsi replié à 4,43%, contre 4,49% la veille en clôture.
« Au départ, les traders espéraient voir les achats reprendre », a expliqué Steve Sosnick, d’Interactive Brokers. « On aurait pu s’attendre à un sursaut après deux mauvaises séances, surtout celle d’hier. Mais la dynamique s’est évanouie ».
L’approche du week-end n’a pas aidé, fait valoir l’analyste. « Les gens ne voulaient pas rester en position d’achat », la pause de deux jours pouvant entraîner une réaction brutale et incertaine le lundi 25 septembre.
Les déclarations offensives d’une gouverneure de la Fed, Michelle Bowman, ont enfoncé le clou déjà planté par la Fed mercredi 20 septembre. La responsable a dit s’attendre à une nouvelle hausse de taux dans les mois à venir.
La présidente de l’antenne de la Fed à Boston, Susan Collins, lui a fait écho en assurant qu' »un nouveau resserrement (n’était) clairement pas écarté ».
Les indicateurs du jour ont confirmé l’impression d’une économie américaine qui refuse de plier, ce qui est de nature à pousser la Fed à rester mobilisée contre l’inflation.
Aux États-Unis, l’indice composite PMI (tous secteurs confondus) a ainsi fait ressortir une économie américaine en expansion (50,1 points, soit au-dessus des 50 qui indiquent la stabilité), même si son rythme ralentit.
« Le risque s’accroît de les voir provoquer un atterrissage forcé de l’économie », selon Steve Sosnick, ce qui rend la place new-yorkaise nerveuse.