Wall Street finit en hausse après les chiffres sur l’emploi
La Bourse de New York a fini en hausse mercredi, rebondissant après les nettes pertes de la veille, alors qu’un rapport publié dans la journée montre que le secteur privé américain a créé moins d’emplois qu’anticipé en septembre, dans un contexte de craintes sur la politique de taux de la Réserve fédérale (Fed).
Le marché américain prend connaissance aujourd’hui d’inscriptions au chômage particulièrement résistantes pour la semaine close au 30 septembre. Comme le ridicule ne tue pas, les opérateurs vendent pour l’heure cette nouvelle, suivant le raisonnement selon lequel un marché du travail trop solide limite l’impact du travail de la Fed pour résorber l’inflation. Ainsi, le S&P 500 reperd 0,4% en pré-séance, le Dow Jones 0,4% et le Nasdaq 0,3%.
L’atmosphère n’a pas été allégée par l’indiateur du jour, selon lequel les Etats-Unis ont enregistré 207.000 nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage la semaine dernière, soit moins qu’attendu par les économistes (210.000).
Cette perspective inquiète les investisseurs, qui redoutent les effets de ce resserrement monétaire prolongé sur l’économie américaine.
Dans l’attente du rapport mensuel sur l’emploi, qui sera publié vendredi par le ministère américain du Travail, l’heure est donc à l’attentisme.
A la cote, le titre Rivian plongeait (-15,99%), au lendemain de l’annonce, après Bourse, d’une émission d’obligations convertibles en actions pour un total de 1,5 milliard de dollars.
Alibaba reculait (-1,21%), après la publication d’une information du Financial Times selon laquelle les autorités belges enquêtent sur de possibles faits d’espionnage liés à l’entité logistique du groupe chinois.
Le groupe de produits d’entretien Clorox (-6,82%) perdait pied après avoir prévenu que son chiffre d’affaires du trimestriel serait en baisse de 23% à 28%, principalement du fait d’une cyberattaque qui a perturbé son appareil de production depuis le mois d’août.
Alphabet (-0,61%) et Microsoft (-0,28%) se repliaient. L’Autorité britannique de la concurrence, la CMA, a indiqué jeudi l’ouverture d’une enquête sur le marché de l’informatique à distance (cloud computing), après que le régulateur des communications (Ofcom) s’est inquiété de la domination des deux géants américains.
Les investisseurs accueillaient fraîchement la nouvelle prévision publiée jeudi par Dell (-1,64%), le fabricant d’ordinateurs tablant sur 3 à 4% de croissance annuelle à long terme.