Une progression de l’endettement en France plus rapide qu’ailleurs
En France, la somme de la dette des ménages, de la dette des entreprises (sociétés non financières) et de la dette publique a nettement progressé au cours de la dernière décennie. En 2011, elle représentait 222,2% du PIB, elle a régulièrement augmenté jusqu’à atteindre 249,7% en 2019, elle a bondi en 2020 pour atteindre un point culminant à 288,7% avant de diminuer à 279,9% en 2021. Comme le montre le graphique ci-dessous, l’endettement des administrations, celui des entreprises et à un degré un peu moindre celui des ménages ont augmenté.
En première analyse, la baisse des taux d’intérêt peut être considérée comme un facteur explicatif de cette hausse. Le bond en avant de 2020 est à mettre sur le compte des mesures d’urgence prises pendant la période du Covid : crédit aux entreprises (prêt garanti par l’État – PGE), hausse des dépenses publiques et déficit budgétaire financé par la dette. Ensuite, la politique de hausse des taux, pratiquée par la Banque centrale européenne depuis septembre 2022, devrait conduire les agents à moins recourir aux crédits en particulier les ménages et les entreprises : cette idée est accréditée par le récent reflux des niveaux de dette. Mais il convient d’éclairer la situation de la dette française par des comparaisons internationales. Ces dernières montrent que la dette publique et privée a davantage progressé en France qu’ailleurs en Europe.
Avez-vous à quand remonte le dernier budget à l’équilibre de la France ?
La France est dans le rouge depuis près de 40 ans : de 1974 (élection de Valéry Giscard d’Estaing) à aujourd’hui, la dette française est passée de 21,2% du PIB à 85,3% du PIB.
Ce sont désormais 1 688,9 milliards d’euros de dette que nous traînons. Soit plus de 26 000 euros à rembourser pour chaque homme, femme et enfant habitant notre pays.
Et c’est terrible à dire, mais ce n’est pas le plus grave. Non : ce qui est en train de couler notre pays aussi sûrement qu’un boulet entraîne un corps sous les eaux, ce sont les intérêts sur cette dette.
Le plus grand danger pour votre porte-monnaie aujourd’hui c’est l’apathie : rester les bras croisés à attendre que les autorités fassent quelque chose. Si vous pensez que nos dirigeants ont le pouvoir de tout régler d’un coup de baguette magique, vous pouvez arrêter votre lecture ici… et tant pis pour vous !