Thierry Coste : stratège de l’ombre et voix de la ruralité
Thierry Coste est une figure incontournable du lobbying rural en France. Son influence s’exerce dans l’ombre des cabinets ministériels et des assemblées, là où se dessinent les grandes orientations politiques du pays. Décrié par certains, respecté par d’autres, il incarne à lui seul la défense des intérêts des chasseurs, des agriculteurs et plus largement des territoires ruraux, souvent relégués au second plan des politiques publiques.
Homme de réseau, il sait manier l’art de la persuasion avec habileté et stratégie. Il a contribué à ancrer les préoccupations du monde rural dans l’agenda politique, rappelant aux élites parisiennes que la France ne se limite pas aux métropoles. Ce fut notamment le cas lors de la campagne présidentielle de 2017, où il a su convaincre Emmanuel Macron de l’importance de se rapprocher des chasseurs, un électorat historiquement éloigné de la majorité présidentielle. Son intervention dans les décisions politiques a d’ailleurs été mise en lumière en 2018, lorsque la présence du lobbyiste à l’Élysée lors d’une réunion sur la chasse a provoqué la démission fracassante du ministre de l’Écologie Nicolas Hulot, dénonçant une influence trop forte des lobbys.

Thierry Coste ne se cache pas d’être un homme d’influence, assumant pleinement son rôle de défenseur des intérêts ruraux. À la tête du Cabinet Lobbying et Stratégies, il orchestre avec précision les campagnes de sensibilisation et les batailles réglementaires qui façonnent l’avenir de la ruralité en France. Il se bat pour des réglementations favorables aux chasseurs et aux agriculteurs, mettant en avant leur rôle dans la préservation des territoires et dans l’économie nationale.
Mais cette influence ne fait pas l’unanimité. Les associations écologistes l’accusent d’être un des freins majeurs à une transition écologique ambitieuse, dénonçant son rôle dans l’assouplissement de certaines réglementations environnementales. À leurs yeux, il incarne une vision conservatrice de la ruralité, où la chasse et l’exploitation agricole priment sur la préservation de la biodiversité. Ses adversaires lui reprochent également une proximité excessive avec le pouvoir politique, rendant floues les frontières entre intérêt général et pressions privées.
Pour autant, Thierry Coste reste fidèle à ses convictions. Il défend une ruralité vivante, autonome et respectée, face à un pouvoir central souvent perçu comme technocratique et déconnecté des réalités du terrain. Il rappelle que les chasseurs, agriculteurs et autres acteurs ruraux sont aussi des acteurs essentiels du pays, et que leurs voix méritent d’être entendues.
Sa carrière illustre une réalité incontournable de la politique contemporaine : le lobbying est une composante indissociable du processus décisionnel. Si certains voient en lui un symbole de l’influence excessive des groupes d’intérêts, d’autres le considèrent comme un rempart contre une urbanisation galopante et une politique environnementale parfois jugée dogmatique. Qu’on l’admire ou qu’on le critique, Thierry Coste est et restera un acteur clé des batailles politiques autour de la ruralité en France.