Football : eldorado des fonds d’investissement
Les fonds d’investissement sont de plus en plus nombreux dans le football français. La moitié des clubs de Ligue 1 seront « sous pavillon étranger » pour la saison 2022-2023, alors qu’ils n’étaient que deux dans les années 2010 : le Qatar à Paris et la Russie à Monaco. Il faut dire que longtemps la France a été un repoussoir de par sa fiscalité, plus élevée qu’ailleurs, mais aujourd’hui elle semble être devenue un véritable eldorado pour ces investisseurs étrangers.
Acheter bas avec l’espoir de revente plus haute
Le regard des fonds d’investissement a changé dans les années 2010 pour deux raisons. Avec l’Euro 2016, la France a renouvelé son parc de stades et a donc rattrapé son retard. Avec ses enceintes neuves, elle avait un outil de production meilleur pour ses clubs. L’autre rasion, c’est l’appel d’air lié à Mediapro où beaucoup d’investisseurs se sont dits qu’il y avait une occasion d’acheter quelque chose qui va prendre de la valeur rapidement. Malheureusement on connaît la suite : un échec retentissant. Mais cela a permis à certains de se dire que, comme le football français était en difficulté, ils pouvaient l’acheter à un prix plutôt accessible. Ce qui n’est pas le cas par exemple en Angleterre où le prix du billet est très élevé ; en Allemagne c’est aussi compliqué car on ne peut pas être réellement majoritaire de club ; et en Espagne, les principaux clubs sont aux mains de socios. Ainsi, en France les fonds d’investissement pouvaient acheter bas avec l’espoir de revente plus haute .
Les clubs européens sont banquables
Cinq milliards d’euros pour Chelsea, autour de 10 millions pour le Red Star, 20 millions pour le Toulouse FC… Les rachats de clubs européens se multiplient. Leur dénominateur commun ? Etre passés sous pavillon américain après des acquisitions par des fonds d’investissement. Dernier exemple en date : l’Olympique lyonnais a officialisé, mardi 21 juin, la prise de participation majoritaire d’OL Groupe par Eagle Football Holdings, qui appartient à l’Américain John Textor.
Au jeu des chiffres et des effacements de dettes, les clubs s’échangent comme des cartes Panini. Mais l’arrivée de ces fonds auprès des propriétaires individuels pourraient redéfinir les règles du jeu et réactiver le spectre d’une lucrative Super Ligue en Europe.
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