Anne SANDER: « en attendant de trouver des alternatives, le glyphosate est nécessaire »

Il aurait été irresponsable de la part de la Commission européenne d’interdire totalement le glyphosate. La question n’est pas d’être « pour ou contre le glyphosate » mais nous devons nous interroger sur la manière dont il doit être utilisé. Aujourd’hui, dans un contexte de guerre en Ukraine, avec le changement climatique et ses conséquences sur la production agricole, des menaces pèsent sur notre sécurité alimentaire. Nous avons besoin de glyphosate pour assurer cette sécurité alimentaire mais son usage doit bien sûr être encadré.

La France défendait une position d’une durée de 7 ans mais le Gouvernement a tardé à se mobiliser pour trouver une majorité au sein des États membres. La question de la durée reste liée à la possibilité d’avoir d’autres substances candidates à la substitution. Plus vite nous aurons des alternatives à des prix abordables, plus vite nous pourrons alors nous passer du glyphosate. Nous y travaillons d’ailleurs en ce moment au Parlement européen avec l’étude du texte sur les nouvelles techniques génomiques.

Sur la question de l’innocuité, le glyphosate ne dispose pas d’un niveau de dangerosité nul mais il faut s’en remettre à la science et notamment aux études de l’EFSA qui indiquent que compte tenu des risques connus, il est possible d’autoriser son utilisation, mais avec restrictions. Un usage limité et encadré est donc nécessaire pour protéger les usagers et en premier lieu les agriculteurs.

Anne Sander, eurodéputée (LR, PPE)

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