La flambée du prix du café sur le marché des matières premières
Le prix du café, qu’il s’agisse de l’arabica ou du robusta, a connu une hausse spectaculaire ces derniers mois, atteignant des niveaux jamais observés depuis plusieurs décennies. Cette flambée des cours, qui n’a pas manqué d’attirer l’attention des acteurs économiques, repose sur une combinaison de facteurs complexes, mais l’un d’eux émerge clairement : la vulnérabilité des pays producteurs face aux effets du changement climatique.
Tout d’abord, le phénomène climatique impacte directement les récoltes, en particulier dans les zones traditionnellement productrices comme le Brésil, le Vietnam et certains pays d’Afrique de l’Est. En effet, les périodes de sécheresse prolongée, les vagues de chaleur ou les pluies excessives, devenues plus fréquentes et intenses, réduisent les rendements des cultures de café, tout en augmentant les coûts de production. Cette situation a entraîné une pression accrue sur l’offre, un élément crucial dans la formation des prix sur les marchés internationaux.
En parallèle, l’instabilité des chaînes d’approvisionnement, exacerbée par des tensions géopolitiques et des crises sanitaires récurrentes, a encore compliqué la situation. Les coûts liés au transport et à la logistique ont également gonflé, contribuant ainsi à l’augmentation du prix du café.
Ainsi, la hausse des prix du café ne reflète pas uniquement une simple fluctuation économique, mais bien les fragilités d’une filière qui, déjà confrontée à des défis structurels, doit désormais faire face à un climat de plus en plus imprévisible. En conséquence, cette hausse pourrait persister, impactant non seulement les producteurs mais aussi les consommateurs, qui devront s’adapter à une nouvelle réalité du marché du café.