Maisons en bois en France : une industrie en repli, entre défis et reconversions
L’industrie française de la maison en bois connaît actuellement des défis significatifs. Selon une enquête nationale de la construction bois, en 2022, 9 650 maisons individuelles en secteur diffus ont été construites, soit une baisse de 2 % par rapport à 2020. Le secteur groupé a subi une diminution plus marquée de 43 %, avec seulement 1 800 unités construites. En revanche, le logement collectif en bois a progressé de 12 %, atteignant 10 750 unités.
Les constructeurs cherchent à diversifier leurs activités pour réduire leur dépendance à la maison individuelle. Par exemple, Burger & Cie, connu pour sa marque Booa, a lancé Booapro, une nouvelle marque destinée aux professionnels, se concentrant sur la construction de bureaux et de surfaces commerciales. De même, le groupe MMC, propriétaire d’Ami Bois, a annoncé en 2023 une restructuration visant à accélérer sa diversification vers les marchés tertiaires et la réhabilitation.
Les perspectives à moyen terme sont mitigées. Une nouvelle baisse de la construction bois est attendue pour 2024. Cependant, une reprise progressive pourrait se dessiner à partir de 2025, soutenue par le relèvement des seuils d’émissions carbone de la RE2020 et des programmes d’investissement en amont de la filière facilitant les approvisionnements en bois d’ingénierie.
En parallèle, le marché des maisons en bois a connu une croissance notable dans certaines régions. Par exemple, dans le sud-ouest de la France, l’engouement pour l’écologie et l’esthétique naturelle du bois a conduit à un boom des constructions en bois.
Aujourd’hui l’industrie de la maison en bois en France traverse une période de contraction, des initiatives de diversification et des perspectives réglementaires favorables pourraient soutenir une reprise future.